Action Féministe pour l'Indépendance

ÉNONCÉ DE PRINCIPE


L’A.F.I adhère au projet indépendantiste québécois car il est l’aboutissement logique du droit d’un peuple à disposer de lui-même. Nous plaçons le féminisme québécois dans son contexte international en reconnaissant sa particularité sous un régime post-colonial. En tant que féministes, nous ne pouvons qu’appuyer la fin de la minorisation de notre peuple comme nous voulons faire cesser celle des femmes. Seulement, étant femmes de ce même peuple, nous déclarons que c’est en faisant de notre Québec un pays que les Québécoises et les Québécois pourront prendre enfin en main les décisions concernant leurs richesses, leur culture, leur économie, agir sur le plan international et s’attaquer aux inégalités sociales, économiques, politiques, sexuelles et ainsi agir directement sur la condition féminine spécifique au Québec. L’A.F.I croit que les Québécoises pourront beaucoup mieux contrôler leur destinée lorsque, citoyennes d’un pays autonome de ses décisions et orientations, elles pourront ainsi se concentrer à s’attaquer au système capitaliste actuel et reléguer le patriarcat aux poubelles de l’histoire.

Qui sommes nous


Notre manifeste


L’A.F.I se définit comme un mouvement féministe qui prend part active aux enjeux politiques qui se reflètent sur la réalité des femmes québécoises. L’oppression des femmes du Québec résultant de trois formes d’oppression majeures ; soit économique sous le système capitaliste dans lequel elles s’inscrivent, social dans une société patriarcale et national comme faisant parti d’un peuple qui fut colonisé et, depuis, exploité. En ce sens, l’A.F.I déclare que l’indépendance du Québec est nécessaire à l’avancement de la condition des femmes québécoises. Par elle, le Québec pourra prendre autonomie sur ses ressources, ses taxes, ses orientations politiques nationales et internationales. Ainsi, par l’indépendance du Québec, les femmes pourront enfin faire des revendications à des élus et élues d’un gouvernement qui reflète leur pensée et leur culture.  
L’A.F.I se veut un autre moyen d’information et d’analyse sur les enjeux actuels de la politique et du féminisme québécois. Souvent, l’analyse des liens entre les 2 luttes n’est pas fait ou, encore, la concentration des médias se présente un obstacle à l’étouffement des réalités. L’A.F.I se veut donc de prendre par active dans l’information aux citoyennes et aux citoyens et se veut une ressource permettant de mettre ses membres en lien avec les milieux reconnus travaillant à l’indépendance et à la défense des droits des femmes.
L’A.F.I considère que la formation d’un Québec ne passe pas par l’exclusion, mais par l’inclusion de chacun et chacune. L’A.F.I se positionne en faveur de la mixité. S’il fut un temps ou le combat des femmes se devait d’être mener que par elles, aujourd’hui, de plus en plus d’hommes au Québec reconnaissent la légitimité du féminisme et défendent les droits des femmes.  Pour nous, la libération des femmes du Québec ne sera atteinte non seulement lorsque nous ne seront plus opprimées mais lorsque nous n’aurons plus à justifier l’obtention de ces acquis parce que les hommes reconnaitront l’égalité des femmes. Tout comme l’origine d’une personne n’exclue en rien la participation de celle-ci à faire du Québec, ensemble, notre pays.
L’A.F.I estime que l’indépendance n’est pas une fin mais un moyen. Un moyen pour favoriser l’amélioration de la condition des femmes du Québec. Pour cela, l’A.F.I prône l’indépendance du Québec au travers de la lutte féministe et sera activement partie prenante à la lutte qui mènera le Québec vers son indépendance. – Pas de libération des femmes sans libération du Québec, pas de libération du Québec sans libération des femmes - . 


Mandat :
L’.A.F.I s’engage à :
-         Promouvoir et défendre les intérêts des femmes au Québec
-         Lutter contre la pauvreté et toutes les formes de violences, de discrimination, de marginalisation et d’exclusion qui est faite envers les femmes.
-         Faire connaître aux québécoises et québécois les différents mouvements liés à la lutte pour l’indépendance et celle du féminisme ainsi que leur rôle.
-         Contribuer au projet d’indépendance du Québec.

Mission :
Amener les Québécoises et les québécois à :
-         Se conscientiser aux problématiques que vivent les femmes du Québec
-         Se sensibiliser à la politique pour les amener à se questionner sur l’état de notre société
-         Renforcer nos valeurs égalitaires et d’équité
-         S’intéresser à l’histoire du Québec et des femmes du Québec
-         Choisir l’indépendance du Québec pour l’amélioration de la condition de vie des québécoises. 


Grands dossiers

Avortement : Considérant le résultat des élections fédérales du 2 mai 2011 et la position du gouvernement conservateur majoritaire qui a été élu, le droit de la femme de disposer de son corps, de son intégrité et de ses choix pourrait être remis en question. Nous réclamons donc de notre gouvernement des mesures visant le maintien et la consolidation des services d’avortement gratuits, offerts par le réseau public et communautaire.

 Droits des femmes : La pauvreté touchant majoritairement les femmes, celles-ci ont difficilement accès à l’aide juridique, dont l’admissibilité est trop étroite, et ce même si leurs revenus sont en dessous du seuil de pauvreté. Pour cela, l’A.F.I. appuie la Coalition pour l’accès à l’aide juridique afin d’en hausser les seuils d’admissibilité. L’A.F.I. s’engage à combattre les pressions sociales qui tendent à responsabiliser les femmes lorsque celles-ci ont été victimes de viol ou de violence, que ce soit au niveau juridique ou par les interventions effectuées par les différents acteurs sociaux.

Défendre le droit à la diversité sexuelle : L’A.F.I. croit qu’une personne devrait avoir le droit de choisir de son orientation, de son identité et de ses pratiques sexuelles dans le cadre d’une relation respectueuse et consentante. Les tabous reliés à la sexualité pouvant amener la dépression, l’exclusion, le suicide, la violence psychologique. Pour ces raisons, l’A.F.I défend la diversité sexuelle, le droit au choix, et la liberté de promouvoir une sexualité saine.

Égalité femmes-hommes : L’A.F.I. réclame non seulement l’égalité entre les hommes et les femmes mais vise la reconnaissance de l'égalité hommes-femmes.

Éducation : Considérant que  l’éducation devrait être un priorité de nos gouvernements, nous appuyons les revendications du mouvement étudiant visant soit la gratuité scolaire, soit l’enrayement de l’endettement étudiant ainsi qu’une réforme générale du régime de prêts et bourses qui permettrait une couverture adéquate des frais de subsistance et la fin de la comptabilisation des pensions alimentaires dans les revenus des parents. L’A.F.I. croit également qu’il devrait y avoir des garderies offertes dans tous les établissements d’études postsecondaires afin de favoriser l’accès aux mères à poursuivre leurs études.

Emplois : L’A.F.I. juge qu’il ne devrait plus y avoir d’iniquités salariales, que les femmes devraient avoir plus de facilité à participer aux décisions, tel qu’en siégeant sur les conseils d’administration ou si elle le désire, accéder a des postes de direction. L’A.F.I défend le droit des femmes à choisir le métier qu’elle désire et ce, même si ce métier est considérer comme non traditionnel.

Femmes autochtones : Considérant que  le Canada se refuse toujours à appliquer concrètement la déclaration des Nations-Unis sur les droits des peuples autochtones et que les Premières Nations elles-mêmes reconnaissent que les problématiques sociales sévères chez les autochtones touchent particulièrement les femmes, nous revendiquons une attention particulière aux droits des femmes autochtones, l’abolition de la loi sur les Indiens et sa réforme afin de donner aux Premières Nations une plus grande maîtrise de leur destinée en les rendant indépendant de la volonté fédérale.

Histoire : Considérant que l’histoire est la principale formation citoyenne, l’A.F.I adhère aux revendications de la Coalition pour la promotion de l’histoire à l’école ainsi que pour une meilleure intégration de l’histoire des femmes au cursus.

La langue et la culture : Pour l’A.F.I,  le Canada et le Québec sont deux nations aux cultures distinctes. La langue, tout comme la culture, sont des éléments déterminants de l’identité de chaque nation. Le Québec n’échappe pas à la règle. Ainsi, il faut agir pour protéger notre langue et notre culture, et par le fait même pour préserver notre identité. L’A.F.I croit que l’indépendance demeure le meilleur choix, un choix qui permettrait au Québec de ne plus avoir à défendre constamment notre culture, notre langue, mais de les vivre pleinement.

 Militarisme : Considérant que les femmes et les enfants sont les premières victimes de la guerre, par des viols trop souvent commis comme arme de guerre, l’A.F.I se prononce contre le militarisme et réclame que le gouvernement du Québec interdise le recrutement militaire dans l’établissement d’enseignement. L’A.F.I. dénonce le favoritisme fédéral qui offre un accès a des études militaires mieux financer dans un contexte de hausse des frais de scolarités.

 Pauvreté : Considérant que  la pauvreté et les disparités de richesse sont toujours des fléaux au Québec et touchent particulièrement les femmes, nous appuyons les revendications de la Coalition contre la tarification et la privatisation des services publics, l’abolition des catégories à l’aide sociale (Apte et inapte) ainsi qu’une hausse annuelle du salaire minimum assurant que 40 heures au salaire minimum permette à un travailleur ou une travailleuse de ne pas vivre sous le seuil de la pauvreté. Finalement, des mesures visant à démocratiser l’accès aux études et luttant contre le décrochage sont l’un des moyens les plus sûrs de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. 

Laïcité : Considérant que les dogmes religieux, dans leur essence et leur pratique, ont toujours asservis les femmes, tout en reconnaissant le droit de toute personne à pratiquer la religion de son choix, l’A.F.I. se prononce en faveur de la laïcité.

Questions internationales : Considérant que le Québec est une nation et, conséquemment, que le peuple québécois a droit de parole sur la scène internationale, l’A.F.I souhaiterait que le celle-ci soit employée afin d’appuyer la lutte des femmes pour l’égalité sur la scène internationale.

Sexisme : Considérant que le sexisme est largement répandu dans les mœurs, notamment par la transmission des stéréotypes sexistes par la publicité, nous exigeons que le gouvernement intègre à sa législation sur la publicité la lutte au sexisme. Nous demandons également qu’il mettre en place des cours spécifiques d’éducation à la sexualité dans une perspective de rapports égalitaires, égalitaires et ouverts à la diversité sexuelle.

Violence faite aux femmes : Considérant que nous luttons contre la problématique de la violence, sous toutes ses formes (matérielle, verbale, sexuelle…) qui est faite envers les femmes, nous demandons que le financement des organismes luttant contre celle-ci soit maintenu et protégé face aux coupures sociales conservatrices.